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Assouan
« Ou est-ce que tu as mis les timbres ? »
C’est avec cette interrogation quelque peu énervée que nous nous réveillons. Personne dans la cabine, ni dans la douche. En fait, c’est de la cabine d’à-côté que provient la question essentielle. Les cloisons sont minces, sur le bateau, et nous profitons de la vie de nos voisins, comme ils doivent profiter de la nôtre.

Hier soir, nous avons pu ainsi entendre les tendresses (…) du jeune couple dont la cabine jouxte mon lit. Ce matin, c’est le père de l’autre cabine qui apostrophe son rejeton (qui doit avoir une petite quarantaine quand même !). C’est une vraie famille (royale), je vous disais…
Lorsque nous sommes rentrés nous coucher, un crocodile en serviettes nous attendait. Nous aurons les jours suivants un homme à lunettes, une fleur de lotus, des cygnes, etc. Surprise, surprise !

Ce matin, nous sommes à quai à Assouan. Les flamboyants roses alternent avec des philodendrons qui feraient rougir pas mal de fleuristes de la région parisienne. L’air est déjà chaud, mais la petite brise continue de dispenser ses bienfaits de fraîcheur.
Après le petit-déjeuner, nous prenons tous l’autocar pour se rendre compte sur place si le barrage tient toujours. L’intérêt modéré du groupe est battu en brèche par les explications enflammées de notre guide, qui commente les divers monuments de béton à la gloire du régime Nasserien et les performances du monstre (17 fois le volume de la Grande Pyramide) qui a fait cesser les crues annuelles du Nil. Impressionnant tout de même.

Nous revenons en ville pour visiter une fabrique de papyrus et une bijouterie. Prudent quant à l’intérêt de mon épouse pour cette dernière, et aussi parce qu’une fabrique de papyrus et ses images bariolées, on connaît déjà, nous nous séparons du groupe et partons vers les souks en taxi. Nous les rejoindrons plus tard, pour visiter Philæ.
Pour le moment, c’est en Peugeot 504 bleu clair métallisé, comme neuve malgré son âge canonique et son kilométrage avancé, que nous pénétrons dans le cœur de la ville. Le chauffeur a entamé une discussion passionnée avec mon épouse sur la robustesse de la 504, un mythe, selon elle. Il faut dire qu’ici c’est le paradis, vu le nombre d’exemplaires en circulation…
Nous cherchons une papeterie pour y acheter un carnet à spirale. Une denrée rare, si je comprends bien. Mais grâce aux talents de notre chauffeur qui nous couve comme une mère poule (les recommandations de notre guide ont dû aider), je trouve mon bonheur au milieu d’un fatras d’objets divers. Nous déclinons les offres amicales des Assouanais qui nous proposent tous de visiter leur boutique, toutes meilleures les unes que les autres, et nous remontons en voiture, pour ne pas louper la visite de la perle d’Egypte.
On rejoint le groupe à l’embarcadère, où se presse tout ce qu’Assouan compte de touristes – j’exagère, mais je vous jure qu’il y a du monde… - et, hop ! tous en barque.
Ce sont de petits bateaux avec un dais en toile, munis d’un petit moteur qui ne fait pas trop de bruit, qui relient la berge à l’île d’Agilkia, à 500m de l’ancienne île de Philæ, où fut reconstitué de 1972 à 1980 le temple le plus romantique au monde.

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© JF Macaigne - Tous droits réservés

Philæ…